Bien vieillir au travail : une priorité pour l’épanouissement professionnel
Le monde du travail évolue constamment et l’une des grandes transformations que nous observons est l’augmentation de l’espérance de vie et le Vieillissement de la population active.
À mesure que les employés avancent en âge, il devient crucial pour les entreprises de mettre en place des stratégies visant à promouvoir le bien-vieillir au travail.
L’allongement de la vie incite à repenser les parcours professionnels afin de bien vieillir au travail, avec une préparation à passer le bâton de témoin.
La vie professionnelle, un parcours au long cours
Aujourd’hui travailler plus longtemps car notre espérance de vie est plus longue ? Cette question suscite débats et controverses notamment dans le cadre des réflexions sur la pérennisation de notre système de retraite. La question du vieillissement de la population incite à dépasser ce dualisme activité/retraite pour considérer la diversité des parcours et la difficulté pour certains seniors à se maintenir dans l’emploi. Les politiques publiques ont cessé depuis les années 2000 d’utiliser les départs anticipés pour lutter contre le chômage et ont choisi de promouvoir une retraite plus tardive mais… un Français sur deux qui part à la retraite est déjà sans emploi. Même si des idées fausses circulent encore sur les seniors au travail, 85 % des responsables RH/DG ne pensent pas qu’ils soient moins productifs ou moins compétents et 80% estiment qu’ils sont plus fiables et autonomes que la moyenne des salariés. Les conditions du bien vieillir au travail sont à chercher du côté de la prévention, de la formation, de la gestion des compétences, de la qualité de vie au travail…
L’employabilité, une coresponsabilité
Des évolutions rapides, qu’elles soient technologiques ou organisationnelles, s’imposent aux entreprises comme aux employés : chacun a un rôle à jouer et quelque chose à gagner dans la mise en commun et la mise à jour des savoirs et savoir-faire. La qualité de l'emploi est un enjeu à la fois individuel et collectif. L’organisation et les conditions de travail peuvent permettre d’acquérir et de diversifier les compétences et de donner la capacité aux salariés de faire face ensemble aux transformations.
Une nouvelle équation se pose pour les entreprises qui sont en première ligne de ce changement de générations. Les sociétés à l’épreuve du vieillissement, « le départ de ces seniors et de compétences clés peut avoir un coût caché pour les entreprises ». Au moment où trois générations collaborent dans une même organisation, élaborer une politique centrée sur l’âge peut relever d’une vision à court terme et n’obtenir qu’un effet limité. Une approche fondée sur les parcours et favorisant notamment la formation, la coopération ou la mobilité s’adresse à tous les âges de la vie professionnelle. En effet, développer l’employabilité de ses collaborateurs améliore l’efficacité d’une entreprise et valorise l’expérience et le savoir-faire, les travailleurs séniors possèdent une richesse d’expérience et de connaissances accumulées tout au long de leur parcours professionnel et de reconnaitre, de valoriser ces compétences afin de les intégrer pleinement à la vie de l’entreprise.
Des programmes de mentorat ou de partage de connaissance entre les générations peuvent être mis en place pour favoriser cet échange et permettre aux travailleurs plus âgés de continuer à contribuer de manière significative.
Une nouvelle vie
Accroche
Différents sujets se percutent au moment où l’on s’apprête à tourner la dernière page de sa carrière. Travailler après 55 ans n’est pas qu’une nécessité économique, c’est aussi une question existentielle. Bien vieillir au travail dépend de la capacité de chacun de choisir, de trouver du sens… Aujourd’hui, 47% des actifs français sont en reconversion ou envisagent ce projet, selon une récente étude. 86% d’entre eux veulent ainsi exercer un métier plus proche de leurs valeurs. 57% souhaitent aussi améliorer leur employabilité et leur rémunération. Ces chiffres illustrent le rôle central de la formation tout au long de la vie professionnelle, confirmé par l’opinion des actifs français qui estiment à 78% que se former est d’abord une responsabilité personnelle et individuelle.
Carrières irrégulières et plus longues, seniors en activités plus longtemps.
Quelles pistes pour faciliter le maintien en emploi tout au long de la vie professionnelle ?
État des lieux :
52% en France avec un salarié sur deux n’est plus en activité au moment de partir en retraite (chômage, invalidités, inactivité, arrêt de maladie..)
Prendre le temps d’un diagnostic :
- Comment le vieillissement des salariés impacte-t-il les projets de l’entreprise ?
- Y-a-t-il des signaux d’usure ?
- Qu’est-ce qui a pu les engendrer ?
- Qui est concerné ?
- TPE-PME évaluez les risques dans votre entreprise
- Prévention des risques (Aménagement du poste de travail, plan de travail, choix du matériel, type d’écran, affichage, logiciel, implantation des postes de travail, environnement sonore, environnement thermique, environnement du travail, organisation du travail)
Les secteurs :
Agroalimentaire, automobile, bâtiment et travaux publics, Beauté et esthétique, bois, chimie et biologie, commerces alimentaires, commerces non alimentaires, Énergie, environnement, hôtellerie et restaurent, industrie, santé et aide à la personne, services, sport et association, transports, travail de bureau
sortir des solutions curatives en urgence en cas d’arrêt maladie d’inaptitude et développer des actions préventives :
Pour les métiers particulièrement concernés par l’usure mentale et physique concernés par l’usure mentale ou physique
- Aménagement les situations de travail difficiles, alléger les contraintes horaires (jour et nuit) faciliter les coopérations, encourager les rotations entre les postes, etc..
- Mettre ne place des organisations de travail « soutenables+rytme, horaires, marges de manœuvre.. »
- S’assurer que chacun a accès aux mesures de prévention, de formation, et aux évolutions professionnelles.
Bien vieillir en entreprise peut être un défi pour de nombreux travailleurs.
Cependant, il existe des mesures que les employés et les employeurs peuvent prendre pour garanti que les travailleurs plus âgés ont contribué de manière significative à l’entreprise tout en restant en bonne santé et évitant l’épuisement professionnel.
1) Maintenir une bonne santé physique et mentale : les travailleurs plus âgés doivent prendre soin de leur santé physique et mentale. Ils doivent manger sainement, faire de l’exercice régulièrement, éviter le tabac et l’alcool, et suivre les traitements médicaux nécessaires pour maintenir leur santé.
2) Aménager les conditions de travail
3) Bien-Vieillir au travail implique également de prendre en compte les besoins spécifiques des travailleurs seniors. Cela peut inclure de aménagements ergonomiques pour prévenir les problèmes de santé liés à une posture prolongée, des horaires de travail plus flexibles pour concilier vie professionnelle et vie personnelle, ainsi que des formations et de mises à jour régulièrement pour maintenir leurs compétences à jour.
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La santé au travail, un parcours protégé
Les seniors sans emploi, ni retraite se déclarent pour 29% en mauvaise santé contre 7% de ceux qui travaillent et 10% de ceux qui sont en retraite. Pour mieux vieillir au travail, les mesures de compensation individuelle d’une situation de pénibilité ou d’incapacité peuvent s’articuler avec des démarches de prévention profitables à tous. Le développement de la qualité de vie au travail, la prévention de l’usure professionnelle, l’amélioration des conditions de travail contribuent à la bonne santé de tous les actifs. Ces politiques de prévention peuvent bénéficier de la coopération du médecin du travail, du médecin traitant et de l’entreprise afin de détecter et traiter le plus en amont possible une éventuelle perte de capacité physiques ou psychologiques. En effet, les salariés mieux informés et accompagnés ont ainsi le choix d’anticiper une reconversion en sollicitant les aides adaptées.
Conclusion
La santé au travail et les parcours professionnels sont les deux leviers à combiner pour favoriser le maintien dans un emploi.
L’usure professionnelle s’installe dans le temps
Les mesures à déployer ne concernent pas que les seniors
Développer des formations adaptées
Anticiper la gestion des compétences
Former les managers à l’intergénérationnel
Repenser les conditions de travail
Changer de regard sur la fin de carrière
S’adresser aussi bien aux plus jeunes qu’aux plus âgés, valoriser les talents de chacun sans privilégier un bout ou l’autre de la pyramide des âges… C’est l’équilibre délicat auquel sont désormais confrontés les entreprises et dirigeants, mais pas seulement.
L’allongement de la vie professionnelle est un enjeu collectif qui doit mobiliser l’ensemble des parties prenantes (entreprises, managers, salariés, médecine du travail, acteurs de la formation professionnelle, complémentaires santé…). Cela suppose également de prendre en compte la diversité des parcours, des métiers, des secteurs et des individus (conditions physiques, psychiques, financières, familiales, etc.) pour repenser la gestion des carrières sur le long terme. Estomper la rupture entre activité et retraite en agissant à différents niveaux : formation, prévention, qualité de vie au travail, préparation de la retraite… Et aujourd'hui, la tendance est au rajeunissement des seniors.
L’activité physique mobilise l’appareil locomoteur pour se déplacer, transporter soulever, bouger, tirer-pousser, actionner …. Il est admis qu’une activité physique adaptée joue un rôle positif pour la santé physique, psychique et mentale de l’individu et la santé publique d’une société. L’inactivité physique par contre est un facteur de risque de dégradation sanitaire émergeant et majeur.
Cependant, les activités physiques au travail restent souvent caractérisées par la pression temporelle, la répétitivité, des niveaux d’efforts et des gestuelles contraintes, soit l'inverse d'une “activité physique de santé”. Malgré les progrès techniques qui permettent d'alléger les tâches les plus dures, l’activité physique au travail reste l’une des principales causes d'accidents du travail, de maladies professionnelles et d’inaptitudes au travail. Elle est souvent à l’origine de fatigue et de douleurs qui dégradent le geste professionnel et la perception de la tâche provoquant des erreurs qui altèrent la qualité du travail, et également des accidents (traumatiques, cardiovasculaires, …) et/ou des atteintes de l’appareil locomoteur (troubles musculosquelettiques des membres (TMS), lombalgies).
Les facteurs qui influencent les risques liés à l’activité physique de travail dépendent de l’individu, de l’environnement physique et psychosocial ainsi que de l’organisation du travail.
La prévention des risques liés à l'activité physique nécessite de convaincre l'entreprise de s'engager dans une action de prévention, de la construire par la mise en place de moyens, d'outils, d'une méthode…, de conduire l'action au cours du temps et de l'évaluer à chaque étape de son avancement.
Promouvoir la santé et le bien-être
La santé physiquement et mentale joue un rôle crucial dans le bien-vieillir au travail.
Les employeurs peuvent mettre en place des programmes de promotions de la santé tels que des séances de (d’activités physiques adaptés et non uniquement le sport), des conseils nutritionnels ou des consultations médicales régulière avec des initiatives de bien-être mental, comme des formations à de la gestion du stress ou des espaces de détente, peuvent contribuer à maintenir un environnement de travail sain et équilibré.
Encourager le développement professionnel pas uniquement le maintien de ces compétences existantes, mais aussi favoriser le développent professionnel continu.
Les employeurs peuvent soutenir les travailleurs seniors dans leur volonté de se former, de se perfectionner ou même de se reconvertir.
Des programmes de formations adaptés et des possibilités d’évolution de carrière interne peuvent leur offrir de nouvelles perspectives et les aider à rester motivés et engagés.
Favoriser la diversité intergénérationnelle au sein des équipes est une richesse inestimable. L’intégration harmonieuse de différentes générations peut créer un environnement de travail dynamique et stimulant. Les employeurs peuvent encourager la collaboration intergénérationnelle en mettant en place des projets transversaux, des binômes de travail ou en organisant des événements favorisant les échanges informels entre les différents membres de l’entreprises
JE VOUS REMERCI DE VOTRE ATTENTION ET DE POUVOIR PARTAGER UN MOMENT AVEC VOUS
Marie-Christine CAZIER